1er septembre : Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 24 août 2013
Prendre la dernière place…
Textes bibliques : Lire
Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent de l’humilité. Elles ne veulent pas nous donner de simples conseils de politesse et de savoir vivre. Il s’agit de quelque chose de bien plus important ; pour comprendre ce message, c’est vers le Christ que nous devons regarder : dans sa lettre aux Philippiens, saint Paul nous dit que Jésus “s’est abaissé… jusqu’à mourir et mourir sur une croix. C’est pourquoi, Dieu l’a élevé au-dessus de tout.” C’est ainsi que Jésus nous montre le chemin qui conduit vers le Père.
La première lecture nous rapporte les paroles de Ben Sirac le Sage. Cet homme a rencontré des personnes qui avaient des responsabilités importantes. Certains étaient vraiment gonflés d’orgueil : cela pourrissait les meilleures choses jusqu’à la racine ; d’autres agissaient avec patience et douceur. En restant humbles, ils savaient se faire aimer ; cela les rendait plus efficaces. Cette leçon d’humilité n’est pas seulement un bon conseil pour avoir de la considération. L’humilité qui est mise en avant c’est d’abord celle du Seigneur. Ce sont les humbles qui lui rendent gloire. En accomplissant “toute chose avec humilité”, on s’accorde au Seigneur lui-même.
C’est un peu ce même message que nous trouvons dans la seconde lecture (Lettre aux Hébreux). L’auteur y parle de la venue de Dieu et de ses manifestations. Autrefois, sur la montagne du Sinaï, ces manifestations étaient visibles : il y avait le feu, les ténèbres, l’ouragan, le son des trompettes. Quand le Christ est venu, rien de tout cela : tout s’est passé dans l’humilité. Cette venue du Christ a été pour les chrétiens le point de départ d’une alliance nouvelle, une relation nouvelle avec Dieu. C’est en Jésus que nous trouvons la source du bonheur au ciel et sur la terre. Nous sommes introduits dans la cité sainte avec les saints et les anges. Tel est l’enseignement de l’auteur de la lettre aux Hébreux.
L’évangile nous montre Jésus invité chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il constate que les invités choisissent spontanément les premières places. Alors, il dit une parabole pour remettre les choses à l’endroit : Comprenons bien : ces paroles du Christ ne sont pas de simples conseils de politesse ; il a bien mieux à faire : “Va te mettre à la dernière place, dit-il ; et on te dira : avance plus haut”. A travers ces paroles, le Christ nous parle des conditions d’admission au Royaume de Dieu : il nous recommande de bannir toute ambition, tout sentiment de supériorité.
C’est ce message que nous retrouvons dans le Magnificat de la Vierge Marie : Dieu élève les humbles ; il abaisse les orgueilleux. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus nous recommande d’inviter les petits, les pauvres, les exclus. Bien sûr, ils ne peuvent pas rendre l’attention qu’on leur porte. Mais cet amour gratuit et désintéressé ne restera pas sans récompense au jour de la résurrection. Etre à la fois sans prétention et désintéressé, c’est le meilleur moyen de gagner le cœur de Dieu et celui des hommes.
Pour nous aider à comprendre cela, nous pouvons partir de ce que nous avons pu observer. Si les rivières coulent vers la mer, c’est parce que le niveau de la mer est plus bas que celui des cours d’eau. C’est son aptitude à se tenir aussi bas qui lui permet de recueillir toute cette eau. C’est un peu l’image de ce qui se passe dans notre relation à Dieu. Il est pour nous comme cette rivière qui ne demande qu’à nous combler de son amour. Mais cela ne sera possible que si nous restons au bon niveau. C’est l’humilité qui nous aide à accepter notre petitesse et la grandeur de Dieu. Si nous restons imbus de notre orgueil et de notre supériorité, rien ne sera possible.
Jésus nous a donné le plus bel exemple d’humilité. Il est Dieu fait homme. Il est né dans les conditions les plus ordinaires. Il a vécu parmi les pêcheurs du lac de Galilée ; il a accueilli des publicains, des pécheurs notoires, des lépreux. En toute circonstance, il a été un modèle d’humilité. Il n’a autorisé ses disciples à l’appeler “Maitre et Seigneur” qu’après leur avoir lavé les pieds. Nous n’oublions pas que cet humble service n’était normalement accompli que par le serviteur. Nous, disciples du Christ, nous sommes invités à suivre chaque jour le même chemin que le Maître.
En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur : tu es venu non pour être servi mais pour servir. Toi qui connais notre orgueil et nos désirs de grandeur, nous te prions : montre-nous le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime ; ainsi, nous parviendrons tous à la joie de ton Royaume. Amen
Sources : revues Signes, Dimanche en paroisse, Missel Kephas, Missel Communautaire, Homélies du dimanche (Mgr Léon Soulier), Dossiers personnels
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parfois l’esprit veille et appelle a la paix
Je suis Père Malherbe Jean Louis, prêtre du Diocèse de Hinche, Haiti). Je crois que les réflexions théoloiques sont bonnes. J’exerce mon ministère dans une Paroisse à la campagne (Paroisse Saint Joseph de Marché Canard). Les paroissiens comprennent mieux le créole. Cela ne m’empêche pas de me référer aux homélies de l’Abbé Jean Compazieu
me servant de piste de réflexions pour mes homélies dominicales en les adaptant avec la réalité paroissiale, haitienne et mondiale. Que Dieu vous bénisse!
Je suis à la recherche d’une Paroisse qui pourrait être jumelée avec la mienne en Haiti. Car c’est une Paroisse en fondation. L’église paroissiale est dans un état critique. Le Presbytère est inachevé, etc…. Le courriel électronique de la Paroisse est: paroissestjosephmc@gmail.com
Père Malherbe Jean Louis, curé
C’est vrai que ces homélies ont besoin d’être adaptées. J’essaie de me situer dans le contexte de chez moi qui est différent des autres continents. Mais nous sommes la même Eglise de Jésus Christ
merci mon Père Jean pour vous belles et profondes méditations. depuis un certain temps, je m’en inspire pour mes propres homélies. je suis Abbé Athanase TEKU, prêtre camerounais du diocèse de Bafoussam et de la Paroisse Sacré-Coeur de Dschang.
Le Seigneur est MiséricorDieux car il sait d’avance ce qui est Bon pour moi pour que je lui appartienne.Merci pour tout
Je suis tres content pour le nouveau cure que l Eglise notre Mere a donne a notre jeune paroisse de Saint Joseph. Moi , personnellement je vais prier pour que Dieu puisse guider le pere M. Jean Louis dans ce defi qu il a a relever. Car dans les jeunes paroisses specialement comme la notre, la mission est vraiment difficile. vous avez tous les problemes a gerer tels que: les diverses mentalites, les proble mes financiers, etc……..